vendredi 6 septembre 2013

Syrie : l'intervention américaine sera-t-elle financée par les pays arabes ?

Le Secrétaire d'État John Kerry lors des auditions à la Chambre de Représentants

Pendant que Barak Obama participe au sommet du G20 en Russie, John Kerry en qualité de Secrétaire d'État (chef du département d'État chargé des affaires étrangères) poursuit les auditions à la Chambre des Représentants (la chambre basse du Congrès fédéral) pour tenter de convaincre les représentants du bien-fondé d'une intervention en Syrie.

Interrogé sur l'implication et le soutien des pays arabes (comprendre les pays arabes qui soutiennent les rebelles syriens et pas la Ligue Arabe, ni l'ensemble des pays arabes) par Ileana Ros-Lehtinen représentante républicaine de Floride, John Kerry a révélé que "les pays arabes" avaient proposé de prendre en charge l'intégralité des coûts engagés par les forces armées américaines pour renverser le régime de Bachar al-Assad.

A noter que lors de ces auditions, il n'est plus seulement questions de frappes (strikes en anglais) comme initialement envisagées mais d'invasion. Cette possibilité d'invasion a d'ailleurs été corroboré par Le Canard Enchaîné, le journal d'information satirique révélant dans sa dernière édition qu'un groupe de débarquement de 800 marines étaient d'or et déjà présent en Mer Méditerranée orientale.

Le financement de l'Armée Américaine par une coalition de pays arabes sunnites est d'autant plus troublant que cette offre de financement (comme une vulgaire troupe de mercenaires) n'a pas été repoussée par le même John Kerry. (" That offer is on the table.").

Alors que François Hollande reste ancré sur ses propres certitudes, le Congrès Américain reste dans l'expectative quant à la réussite d'une telle invasion, son coût humain et même sur l'intérêt même de renverser Bachar al-Assad, un chef d'État ennemi des États-Unis flirtant souvent avec la ligne rouge mais bien souvent prévisible et mesuré pour le remplacer par des groupes islamistes imprévisibles et dangereux.

Barak Obama risque bien de revenir bredouille de Saint Petersbourg où il n'a pas réussi à faire fléchir la position de Vladimir Poutine.
A son retour, il devra aussi faire preuve de beaucoup de conviction pour convaincre un Congrès pour l'instant peu disposé à s'engager plus en avant dans l'aventure syrienne.

 

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